
En 2027, dans un monde chaotique où les femmes sont devenues stériles, un ancien activiste accepte d’aider à transporter une femme miraculeusement enceinte vers un sanctuaire en mer.
2006
I
Alfonso Cuarón
I
109 min

7.9/10

92%

84/100
Les Fils de l’homme : Une œuvre sombre et prophétique
Plongeons dans l’univers intense et visionnaire des *Fils de l’homme*, un film qui porte un regard éloigné du futur mais étrangement pertinent sur notre présent. Réalisé par Alfonso Cuarón, ce long-métrage offre une fresque dystopique, où l’humanité vacille au bord du gouffre, entre désespoir et étincelles d’espoir fragile.
Un scénario inspiré par un roman et une époque troublée
*Les Fils de l’homme* s’inspire du roman éponyme de P.D. James, publié en 1992, une œuvre littéraire qui dépeint un monde où l’humanité est devenue stérile, annonçant une fin imminente. Alfonso Cuarón, fasciné par la dimension politique et sociétale de cette fiction, choisit d’adapter ce récit en film, mais avec sa propre empreinte, accentuant les tensions contemporaines sur l’immigration, la survie et la perte de repères. Le tournage, commencé en 2005, s’est attaché à recréer une atmosphère oppressante, faite de ruines urbaines et de conflits humains, reflets d’un monde en déliquescence.
Une mise en scène innovante et immersive
Ce qui frappe dans *Les Fils de l’homme*, c’est la magnificence de sa mise en scène. Alfonso Cuarón innove avec une caméra fluide, souvent portée à l’épaule, qui suit ses personnages dans des plans-séquences haletants, prolongeant l’expérience sensorielle du spectateur.
Anecdotes et secrets derrière les Fils de l’homme
Plongeons sous la surface de ce chef-d’œuvre pour découvrir les petites perles qui composent son assemblage minutieux.
Des acteurs engagés pour une immersion totale
Clive Owen, incarnant l’antihéros Theo Faron, a choisi de s’immerger pleinement dans son rôle, allant jusqu’à couper ses cheveux juste avant le tournage pour incarner ce monde fatigué. Julianne Moore, elle, a accepté un rôle secondaire pour soutenir son mari à l’époque, l’un des producteurs du film, tout en apportant sa stature à cette œuvre dense.
Effets spéciaux et tournage : un équilibre subtil
Malgré son côté épuré et réaliste, le film repose aussi sur des effets visuels sophistiqués mais discrets. Pour illustrer la désolation du futur, la production a combiné des décors réels, notamment à Londres, avec des incrustations numériques fines, évitant le spectaculaire à outrance.